PARIS 7-11 JUIN 2005 – XVIème  CONGRES DE L’AIJD

 

Plus de 370 juristes de 50 pays de toutes les régions du monde, pour le retour au bercail 59 ans après la fondation de l’Association en 1946 à Paris dans un contexte évidemment bien différent, c’était une gageure, et l’expérience a montré que ce n’avait pas été une erreur.

 

Dès le premier jour, le ton était donné par les interventions à la séance d’ouverture de Mme Desouches au nom de M. Diouf, Secrétaire Général de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie, de M. Massalah, représentant le Directeur Général de l’UNESCO, et de M. l’Ambassadeur Michel Doucin, chargé des Droits de l’Homme au Ministère des Affaires Etrangères, et par les excuses de Mme Chaltiel Jourdan, Présidente de la Fédération des Femmes des Carrières Juridiques, de M. Paul Nemo, Président de l’Union Internationale des Avocats, du Batonnier Benichou, Président du Conseil National des Barreaux, de M. Bernard Delanoe et de Madame Marie Pierre de La Gontrie, de M. Magendie, Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, du Professeur Jean Ziegler, et de bien d’autres encore que nous nous excusons de ne pas citer ici.

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L’après-midi, la séance plénière de travail était marquée par les interventions de M. Eric Akt pour le Syndicat de la Magistrature et du Président tout nouvellement élu de la Ligue des Droits de l’Homme Jean Pierre Dubois.

Et la journée se concluait au Théâtre Déjazet par une série d’évocations des grands anniversaires de cette année 2005. Symboliquement, c’est un message antinazi d’un allemand qui marquait celui de la capitulation hitlérienne, la Française Nicole Dreyfius, qui fustigeait le massacre de Sétif, et l’américain Sirotkin qui condamnait le crime d’Hiroshima et Nagasaki, après quoi Monique Picard-Weyl célébrait la signification révolutionnaire de la signature de la Charte des Nations Unies et M. Gallas, au nom du Mouvement de la Paix Français, évoquait la décennie de l’ONU pour une culture de paix. Le tout fut suivi d’un remarquable spectacle de danses argentines, balinaises, et africaines évoquant,, pour le cinquantenaire de Bandoeng, la richesse culturelle de tous les pays du sud.  

 

Les journées des 8 et 9 juin ont été consacrées au travail des 6 commissions dont nous rappelons, en les résumant, les domaines respectifs : 1- relations internationales 2- Terrorisme, Droits de l’Homme et droit à résistance 3- Droit à la justice  4- Droits fondamentaux face à la mondialisation,  5- Droit à l’information –  6- Droit à l’environnement et à la santé.

 

Les rapports des 6 commissions seront publiés dans les meilleurs délais. Mentionnons-en toutefois dès maintenant quelques moments forts’ : -à la Ière commission, une séance a été spécialement consacrée à la Palestine, et une part importante du travail a été consacrée à l’évaluation critique des propositions de réforme de l’ONU par M. Kofi Annan  -  à la 2è commission il a été fortement question du soutien apporté par les Etats-Unis au terrorisme anti-cubain, et notamment à la situation des 5 cubains condamnés à Miami à des peines perpétuelles pour s’être opposés à ces menées,  - à la 4è Commission. Il a été longuement question du travail effectué par la Commission Internationale de Défense des Droits des Travailleurs créée par l’AIJD en coopération avec l’Institut de Défense des Droits syndicaux, et notamment de ses missions  en Colombie, et la séance de l’après-midi du 8 a été marquée par l’intervention de Mme Chantal Verdin, membre du Bureau Confédéral de la CGT et de l’UNSA qui avaient répondu à l’invitation de venir exposer aux juristes ce que les travailleurs attendaient d’eux

 

Le vendredi 10 était consacré à l’Assemblée Générale, où, à la différence du congrès qui n’était invité à aucun vote pour ne pas y impliquer des non-membres de l’Association pouvant ne pas le souhaiter, ont été adoptées un certain nombre de résolutions qui vont également faire l’objet d’une rapide diffusion, après quoi il était procédé à l’élection du nouveau Bureau jusqu’au prochain congrès. A cette occasion, les participants étaient amenés à applaudir l’annonce d’une substantielle aide de l’Agence de Francophonie et notre association Droit Solidarité, soulignant la nécessité d’assurer le pluralisme des cultures, s’offrait à pourvoir au besoin d’un site. francophone de l’AIJD

 

Enfin, après que la matinée du 11 ait été consacrée à la lecture des rapports des commissions, et avant que les participant se retrouvent pour un cocktail final, la séance de clôture se déroulait avec autant de chaleur humaine que de grandeur à l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne, avec notamment les interventions de Mme Carpi da Rocha, Présidente Brésilienne de l’Association Américaine de Juristes, du Président de l’Union des Juristes de Roumanie, et des représentants de l’Union des Avocats Arabes, et de l’Association des Avocats originaires d’Afrique et des Antilles, tous membres du Bureau nouvellement élu.

 

Ce qui est apparu comme donnée dominante de ce congrès est que la tâche est immense, mais que des forces existent, et ce fut en définitive un congrès de combat et d’optimisme.