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INFORMATION SUR L’ACTIVITE DE L’AIJD AU COURS DE CES DERNIERES ANNEES


Après le congrès de Barcelone en 1990 quand survint l’effondrement des pays socialistes, beaucoup ont pensé que, puisque les représentants de ces pays participaient à la direction de l’association, et que la lutte contre la guerre froide et pour une compréhension mutuelle avait été un de ses buts elle n’avait plus de justification.

Pourtant les principaux buts et inspirations de l’AIJD étaient les principes de la Charte des Nations Unies, (elle a le statut consultatif A auprès de l’ONU) le règlement pacifique des confits internationaux et le droit des peuples à l’autodétermination dans leur respect mutuel, une grande part de l’activité de l’AIJD avait été sa lutte aux cotés des peuples pour leur libération, et pour un nouvel ordre économique international démocratique Donc, avec la monopolarisation de la géopolitique mondiale, il y avait plus besoin que jamais que les juristes lutent aux cotés des peuples non seulement sur le terrain du droit international mais aussi pour leurs droits individuels et collectifs, politiques et économiques, face à la mondialisation libérale.

Les quinze dernières années ont vérifié que cela était vrai et l’AIJD, avec évidemment des moyens plus limités, a continué à assurer son rôle.

Du point de vue de l’organisation, il a fallu réformer les statuts pour remplacer un bureau trop nombreux et trop lourd mais plus représentatif qu’opérationnel par un bureau de travail militant de 22 membres, sans permanents rémunérés, et travaillant ensemble par e.mail et fax, et deux réunions par an dans divers pays.

Ces sessions semestrielles du Bureau,ont été tenues régulièrement et accompagnées de la tenue d’un séminaire ou d’une conférence sur un sujet déterminé, notamment à Washington sur le droit du travail face à la mondialisation, à Delhi sur les PVD face à la mondialisation, à Tokyo sur le désarmement, à Barcelone pour l’anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à Bucarest sur la solution négociée des différends internationaux, à Sofia sur l’illégalité des embargos, à Londres contre les lois anti-terroristes, à Berlin dans le suivi d’une initiative allemande sur l’agression contre l’Irak, et à nouveau à Dehli, sur le terrorisme.

Elle a également tenu à Paris en 1999 une commission internationale pour l’évaluation de l’action de l’OTAN contre la Yougoslavie au regard du droit international, à Hanoi fin 2000 une conférence des juristes d’Asie et du Pacifique, à Bobigny en 2001 une conférence qui a réuni 17 pays pour la protection du peuple palestinien (*) et à Marseille en mai 2003 avec l’aide et dans les locaux du conseil régional une conférence pour un nouvel ordre public international et universel, précédé d’une journée consacrée au Moyen Orient qui a réuni 24 pays, dont pratiquement tout le pourtour de la Méditerranée.

L’AIJD (qui a le statut consultatif « A » auprès des Nations Unies et a ses représentants permanents à New-York, Genève, Vienne et à l’Unesco) a créé en initiative commune avec le CIDS (Institut International pour les Droits Syndicaux) une Commission Internationale pour les Droits des Travailleurs, qui a été lancée en 2001 dans les locaux de l’OIT à Genève. Et a déjà accompli plusieurs missions notamment en Colombie et à la frontière mexicaine et organisé des stages de formation d’observateurs.

En coopération avec la National Lawyers Guild, son association nationale des Etats-Unis, elle conduit actuellement devant les juridictions américaines pour des victimes vietnamiennes du défoliant déversé par les bombardiers US le procès en indemnisation contre les firmes productrices. Elle intervient aussi comme « amicus curiae » au procès d’Atlanta pour l’acquittement des 5 cubains de Miami condamnés pour leur action contre les menées terroristes des émigrés contre Cuba.

Elle est également active dans la Commission Internationale pour les Droits Fondamentaux face à la mondialisation que préside son représentant Nuri Albala.

Il a été édité un n° spécial de revue sur la crise du Droit International depuis le 11 septembre, ainsi que, sous contrat avec l’UNESCO, un ouvrage sur les nouvelles formes de discrimination et les moyens juridiques de les combattre.

Elle a tenu à Paris du 7 au 11 juin 2005 son 16è congrès, qui a rassemblé 370 délégués de 50 pays, dont on trouvera ci-après un premier compte-rendu, la publication des travaux étant en préparation.

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(*) Sur cette question de la Palestine, l’Association reste fidèle à la position prise par elle dès l’origine : principes et résolutions des Nations Unies : deux peuples et deux Etats ans le respect mutuel et des frontières sures. Dans les années 60, elle publiait une brochure réunissant tous les documents diplomatiques depuis les accords Sikes-Picot, puis dès la constitution d’une association des Juristes palestiniens elle l’accueillait symboliquement à son Bureau, tandis qu’elle s’efforçait d’avoir à ses congrès des représentants des juristes pacifistes israéliens et des palestiniens.. Tenant à Nanterre une conférence critique des accords de Camp David en ce qu’ils étaient conclus hors les 2 parties, la conférence de presse était assurée conjointement par une avocate israélienne et le représentant de l’OLP, lors de la conférence de Bobigny en 2001. L’association française Droit-Solidarité s’assurait la co-participation organisatrice de l’association de solidarité avec la Palestine, de l’Union juive pour la paix, et du comité des citoyens juifs et arabes pour la paix, et la conférence a pu donner la parole à des juristes palestiniens et israéliens.

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